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De Moissac à Saint Jean Pied de Port

 

Carte du GR65 de la Fédération Française de la Randonnée Pédestre

Partir mais pourquoi ? Quelle est cette subtile alchimie en moi faisant qu 'un jour je me suis retrouvé avec cet objectif : faire plus de 1200 kilomètres à pied vers une cathédrale?

Mais il y avait tellement de chemins ! Voulant partir de France, le 12 mai 2003 je partis donc pour faire en 14 jours une première portion de 340 kms entre Moissac et St Jean Pied de Port.

 

Les étapes du 13 au 26 mai 2003

Moissac - Pommevic - Mardi 13 mai - 16 kms

Après une nuit au Carmel de Moissac, où les nones ont délaissé le site depuis 1950, géré maintenant par la ville comme un Centre International de séjour, fier d'avoir reçu mon premier coup de tampon sur le Credencial, me voici devant le parvis de l'Abbatiale, au remarquable tympan du 12em siècle. Une visite au cloître s'imposait avant de partir.

Un petit tour dans la ville et cette curieuse impression de ne plus être un piéton comme les autres, avec ce sac sur le dos. Randonneur ou pélerin ? Je ne sais pas trop mais les 12 kilos environ que je porte sont une nouvelle sensation. En randonnée je n'avais jamais eu l'occasion de porter un sac de ce poids et il ne se fait pas oublier sur mes épaules, bien que je le supporte sans problème.

 

 

Cette première journée se passera à longer le canal de la Garonne sur le chemin de halage, en me demandant le sens d'écoulement de l'eau tellement celle-ci est immobile, notamment dans Moissac, où même les promeneurs locaux ont des difficultés pour me répondre. Il faut dire qu'entre le Tarn, le canal latéral et la Garonne elle-même, on s'y perd un peu !

Boudou et Malause seront traversés, toujours en restant sur le chemin de halage, avant de faire étape à Pommevic.

C'était la première fois que je faisais 16 kms de marche, pas de douleurs, une sensation de fatigue, mais vite récupérée.

 

Il n'y a pas de doute, la péniche remonte bien le courant, et moi je vais bien vers l'ouest, dans l'autre sens.

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Pommevic - Miradoux - Mercredi 14 mai - 23 kms

Finalement le nombre de kilomètres parcouru la veille me permet d'envisager la route avec sérénité, d'autant que ce paysage de Lomagne, dit de Gascogne bossue, aspire à la "flânerie rêveuse". Mais des colonnes de fumée au loin complètent le ciel moutonneux. La communion avec la nature me semble un peu compromise!

La montée sur Auvillar, après avoir franchi La Garonne, me permet un tour d'horizon et de voir au loin ce monstre vorace qui engloutit l'eau du fleuve.

La halle circulaire d'Auvillar et les maisons du 16em siècle

Quelques kilomètres plus loin la traversée de Bardigues, avant de plonger dans la vallée d'Arratz, est un véritable plaisir avec ses maisons en pierre et le chateau de la Motte du XIV, classé monument historique.

A Saint Antoine, un reliquaire contenant le bras du même saint nous laissera perplexe. Plus " terre à terre" sera la conversation entreprise avec M. Di C. Pierre qui nous décrira avec force détail sa vie de paysan avec ses frères, car les femmes manquent ! Du sorgo, du maïs et du tournesol sont les principales cultures qui teintent de couleurs vives le paysage. Les coquelicots donnent envie de se noyer dans cet océan de couleurs.

Belle saison pour les photos !

A Flamarens, je lève la tête pour jeter un bref coup d'oeil sur le chateau gascon envahit par des touristes. Je n'ai guère l'humeur à partager ce brouhaha et je file sur Miradoux, non sans cueillir les premières cerises au bord du chemin, où m'attend une charmante petite chambre dans un jardin. Un superbe repas commencé par un excellent foie gras dont je n'ai pas expérimenté la recette mais qui au goût me transformerait bien en cuisinier occasionnel ! Normal, je viens de franchir les limites du Gers.

Prendre un foie bien frais, le couvrir de sel fin, et le mettre 1/2 heure au congélateur, c'est tout !

 

Miradoux - Gratusous - Jeudi 15 mai - 34 kms

Longue journée en perspective par Castet-Arrouy, Lectoure où le restaurant remplace les sandwichs habituels. Une visite de la ville s'impose, ancienne place forte au Moyen Age et une des capitales des Comtes d'Armagnac.

Une ville fortifiée détruite et saccagée par Louis XI et les guerres de religion malgré de beaux remparts. Heureusement, le charme de la Fontaine de Diane, au bout des ruelles descendant vers le Gers, apporte un peu de douceur et fait taire les tumultes du passé comme les pétarades du présent.

 

La Fontaine de Diane

 

 

Par contre ce que je n'apprécie pas du tout, mais pas du tout, ce sont les premières douleurs que je ressens sous la plante du pied gauche. Une vaste ampoule est en train de faire son nid. Bref, mes "pantoufles de montagne" n'aiment pas les chemins plats, ni les routes goudronnées. Sensation inhabituelle ! Cela m'est désagréable d'être handicapé par mes pieds après leur avoir fait faire tant de kilomètres à travers le monde!

Et la route est encore longue après Marsolan et la montée de la chapelle d'Abrin, vers la ferme Gratusous, hors GR, à travers bois et champs. Mais le confortable mobil home, le repas servi à domicile et le superbe coucher de soleil font vite retrouver la sérénité.

 

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Gratusous- Condom - Vendredi 16 mai - 26 kms

 

Mais quel délice ces bras de Morphée, allez il faut repartir !!

La Romieu, au loin dresse ses fières tours octogonales et une visite au clôitre s'impose. Je traînaille ce matin et à 11 heures je n'ai fait que dix kilomètres. A Castelnau un étang me servira de lieu de repos, aération des pieds nécessaire! L'ampoule au pied gauche me travaille et chaque pas me fait mal. J'ai essayé les nus-pieds, pas fameux. Alors une "charmante infirmière" m'a proposé un coussin de coton avec un trou au centre pour que la peau ne touche pas l'intérieur de la chaussure. Efficace!

Etonnant cette marche. De l'idée de rando on passe subrepticement à l'ambiance pélerinage. On " fait" la route, on ne pense à rien, goûtant le plaisir de ne rien faire qu'admirer le paysage, les champs, la pleine nature ( la plaine nature, comme me l'avait écrit un jour un étudiant).

J'entre systématiquement dans toutes les églises, lieu de regénérescence physique pour moi, à l'abri du soleil, pas encore de la pluie qui viendra bien un jour ! D'autres personnes entrent, prient, brûlent un cierge, et si je ne partage pas leurs émotions je les respecte.

L'arrivée à Condom fut foklorique: pas d'accueil, bâtiments déserts, trois chambres collectives à peine propres proposées, pour finalement me retrouver dans une chambre que la "servante" du "château" fut obligée de nettoyer en catastrophe avant de courir faire les repas des pensionnaires.

 

Heureusement, un repas très copieux, en proche compagnie d'enfants de classe de nature, me réconforta avec l'hôte de ces lieux.

 

Condom - Montréal - Samedi 17 mai - 21 kms

La visite de Condom, capitale de l'Armagnac, où Bossuet fût évêque, ne me fit pas jouer le rôle des anciens jacquets qui se chargèrent de faire connaître cet alcool dans toute l'Europe. Je pensais naïvement que mon logeur, ce soir à Séviac, se chargerait de me faire déguster cette "aygue ardente" qui pouvait guérir de nombreuses maladies, et pourquoi pas désinfecter mon ampoule. Quelle illusion ! Il ne fut généreux que pour ses cerises, qu'il avait en masse !

Condom Cathédrale Saint Pierre

Bastide de Larresingle construite en 1250 par les évêques de Condom

 

Entre le foie gras, l'Armagnac et le floc de Gascogne difficile d'aller droit, c'est pour cela que je décidai de sortir du GR65 pour aller visiter Larresingle et faire un mémorable pic nic sur l'aire de repos du village.

 

Au premier plan mes chaussures, peu adaptées finalement à la randonnée rurale !

Je profitai de la luxueuse salle de bain de ma chambre d'hôte pour faire une lessive à fond. Ma douleur au pied est lancinante la nuit, mais se profile un durcissement de la peau qui est de bonne augure. Mon corps se défend et s'adapte aux conditions nouvelles que je lui inflige !

Le soir, mené au restaurant en voiture à Montréal par mon pingre hôte, j'ai croisé pour la première fois un groupe de cinq allemands que je rencontrerai ensuite plusieurs fois au cours des jours suivants, jusqu'à l'hôtel de Saint Jean Pied de Port le dernier soir. C'est celà aussi "la magie du chemin", ces rencontres, ces signes de la main, ces "hello" quand les pélerins ne sont pas français, ces brefs morceaux de sentiers en échangeant quelques mots, et se retrouver un peu plus tard pour échanger renseignements et impressions.

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Montréal - Manciet - Dimanche 18 mai - 25 kms

Une ancienne voie ferrée nous servira pendant un long trajet de guide entre Lamothe et Eauze. Long serpent de nature propice aux rêveries, aux pensées liées au passé, au présent et à l'avenir puisque nous sommes dans un monde tridimensionnel au niveau du temps.... et de l'espace aussi en voyant ces hais d'arbres s'élancer vers le ciel.

Hélas, triste réalité, le passage à Eauze me fit vite déchanter sur la nature humaine, lorsque nous vîmes la ville envahie par une meute de sportifs et de supporters bourrés, cherchant des bars ouverts pour beugler, une bière à la main, leurs cris de joie ou de révolte en fonction du résultat acquis. J'aurai préféré quelques beaux chants, dignes des traditions locales.

Pour les pieds ça va mieux dessous, mais ça gonfle un peu le soir !!

 

Manciet - Luppé - Lundi 19 mai - 21 kms

De l' insouciance et de la bonne fortune pourraient définir cette journée. Une courte journée m'avait permis un départ tardif de chez Monique, à l'hôtel des Sports de Manciet. Le quartier de Crevecoeur et la serveuse qui s'appelait Isabelle rejoignaient curieusement les personnages de mon roman " Le sang des Bourguignons", puis une longue conversation avec des américains, pour lesquels j'ai joué les interprêtes, m'avaient finalement détaché des objectifs de la journée: marcher et aller de l'avant.

Le départ à 9h45 n'était guère habituel. Un détour et long arrêt à l'église-hôpital de Sainte Christie ( ex église St Jean Baptiste) m'avait rempli de sensations. Une petite église pleine d'émotions, son cimetière avec des tombes en ruine, les militaires enterrés avec leurs décorations, l'intimité du lieu, tout ceci portait à la quiétude et la sérénité. Des cierges furent déposés par quelques personnes présentes auxquels je me joignis pour rejoindre Nogaro.

Nous décidâmes de manger au restaurant, remplaçant les sandwichs quotidiens. Un bon repas sur la place du village, qui commença à mal tourner avec un vent violent qui se leva. Le ciel devint noir et menaçant. Diable ! Luppé était encore loin (environ 12 kms) et la rincée évidente. Inutile de rattraper le temps perdu, c'était trop tard.Il fallait assumer sa gourmandise!

La marche près de la route nationale, les camions et les voitures me rasant, était particulièrement impressionnante. La pluie commença à tomber. Arrivé au Toupié, je téléphonai à l'aubergiste pour avoir les indications précises pour aller à son hôtel, qu'il ne sut pas me donner. Nous avons donc pris au hasard la route de droite. C'était évidemment la mauvaise ! Il pleuvait des cordes et la petite cape ne servait pas à grand chose sous les rafales de vent et de pluie.

C'est alors que le miracle eut lieu ! Une vieille petite voiture, conduite par un jeune artisan, s'arrêta sous nos signes de la main et tout bonnement nous proposa de nous conduire à l'hôtel, qui était fort loin. Quand on vous dit qu'il y a des miracles !

La chambre confortable me permit de tout étaler pour un séchage nécessaire.

 

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Luppé - Aire-sur-l'Adour - Mardi 20 mai - 14 kms

La boue ! La pluie d'hier a complètement transformé le chemin. Glissades, mares, et puis le ciel qui menace encore. Le plus sage était de prendre la route et de passer par Arblade le Bas.

Un peu plus loin, un hangar providentiel

en pleine nature, avant le déluge !

Finalement autant passer le temps au restaurant, ce que je fis à Aire-sur-l'Adour avant de faire une visite de la ville, connue déjà au temps de César. Pantagruélique le repas, il faut dire que le foie gras trottait allègrement dans les champs par milliers. De quoi en saliver à l'avance ! Il était temps, car du Gers on passe ici dans les Landes.

Pour me faire pardonner mon péché de gourmandise j'ai été longuement rendre visite à mon saint, St Jean Baptiste en la cathédrale du 12 em siècle.

Le couchage était à Bernède ( 8 kms) et mon hôte prit la peine de venir me chercher en voiture et me ramener le lendemain à Aire-sur-l'Adour. Je relate ceci pour montrer la différence entre un vrai paysan, ouvert et chaleureux, qui m'offrit enfin le soir ce fameux Armagnac à la fin du repas que nous avons partagé avec d'autres pélerins, et le pingre propriétaire terrien rencontré il y a quelques jours. Le commerce, c'est le commerce, sacrebleu !

 

Aire-sur-l'Adour - Pimbo - Mercredi 21 mai - 25 kms

Une pensée en quittant Aire-sur-l'Adour à Sainte Quitterie, martyrisée près de la ville. On lui trancha la tête, pauvre princesse gothe. L'église en son nom était malheureusement fermée.

Les jambes bien reposées et le ventre garni, aujourd'hui j'ai la "pêche". Les douleurs aux pieds sont un vague souvenir. J'ai donc marché pendant 3 heures sans m'arrêter, puis ralentir ensuite, car je me suis dit que ce n'était peut-être pas la bonne méthode . C'est en faisant des essais que l'on teste ainsi les diverses formules, mais je pense que l'allure régulière avec des petites haltes est de loin la meilleure! Une histoire bien connue du lièvre et la tortue. Il faut dire que la borne au lieu dit Galette a de quoi calmer votre ardeur ! Pour aller loin, il faut ménager sa monture, et en l'occurrence la monture c'est moi !

 

 

Pimbo - Pomps - Jeudi 22 mai - 26 kms

Une bonne surprise au détour du premier virage en quittant Pimbo: les Pyrénées au loin, à 100 kms environ. C'est là-bas qu'il faut aller, à pied !

Eglise d' Arzacq-Arraziguet: vitrail de Saint Jacques.

Entre la chaleur et le nombre de personnes rencontrées dans la journée ( 10 pas plus !) c'était vraiment la traversée du désert ! De plus comme il n'y a personne à qui parler, on peut prêcher dans le désert sans problème ! Ironie du sort un panneau sur le mur d'une maison me rappelle curieusement mes déboires dans le monde politique, et je me mis à rêver !!!

 

Un cagnard pas possible, et les églises sont presque en nombre insuffisant, tant elles sont accueillantes pour la fraîcheur qu'elles distillent. Là aussi c'est une histoire de prêche. Décidément moins la parole manque en marchant plus mon environnement me rappelle la magie du verbe ! Je n'ai plus qu'à me parler dans mon for intérieur.

 

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Pomps - Sauvelade - Vendredi 23 mai - 26 kms

Journée rude pour le corps ! Les vallons, si poétiques, sont une rude épreuve pour le marcheur. Ces alternances de fortes et longues montées, sous un soleil de plomb, usent le corps. Il faut ralentir les pas, les rendre automatiques, en ne pensant à rien d'autre qu'à rien !

Une nouvelle surprise pour moi, j'ai le tendon d'Achille gauche qui me fait mal. J'explique cela par les appuis latéraux que j'ai faits pour soulager mon ampoule. La cheville enfle! Tant pis, il faut avancer. Massages le soir, inévitables. Les anti-inflammatoires sont maintenant nécessaires.

Le Gave de Pau, dans ce pays du Béarn, m'accueillera pour une remarquable sieste près de Maslacq. Est-ce la proximité de ce monde industriel, représenté par ces hautes cheminées du gaz de Lacq que l'on aperçoit au loin, mais un hôtel m'a refusé de me donner à boire, et a accepté, de très mauvaise humeur, que je remplisse ma gourde d'eau ! L'esprit "pélerin" est bien loin !

Mais quel plaisir de parler le soir à Sauvelade,avec ma charmante hôtesse, ancienne institutrice, qui me raconta avec passion son pays, ses guerres, son histoire, ses héros.

Saviez-vous qu'il y a eu pendant la guerre 39/45 un camp d'internement pas trop loin d'ici: le camp de Gurs ? Enfoui dans la honte collective

Sauvelade - Lichos - Samedi 24 mai - 27 kms

Le GR divague, la pluie s'en mêle ! J'ai décidé de prendre la route après une averse à Méritein, et un bref coup d'oeil aux remparts de Navarrenx, plutôt que de suivre ce GR biscornu qui n'est pas représentatif du chemin de Compostelle. Inutile de faire des kilomètres dans la boue !

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Lichos - Ostabat - Dimanche 25 mai - 25 kms

On est en pays Basque. A quoi l'avez-vous

deviné ?

 

La décision est prise de passer par St Palais, brève capitale des rois de Navarre au 16em siècle. Un détour qui vaut le détour ! Mais je ne savais pas qu'un jour la fête des mères me transformerait en vagabond. L'arrivée à St Palais fut magnifique. Son pont fleuri, ses cascades, ses restaurants....complets ! Une seule solution: pic-niquer sous une halle, par terre. Pas un seul banc! L'alternance de soleil et de pluie m'oblige à cette formule au risque de voir mon sandwich trempé.

Autant continuer sans traîner car le ciel est toujours aussi menaçant. Mais ce mélange de soleil et de pluie construit des paysages magnifiques. Quelques kilomètres plus loin halte à la Stèle de Gibraltar qui marque le point de réunion des trois Chemins de Saint-Jacques venant du Puy-en-Velay, de Vézelay et de Tours.

 

Près de cette stèle démarre à Hiriburia un chemin de procession qui monte à la chapelle de Soyarza. Drôle de procession ce groupe de "pélerins" descendu d'un car et qui monte bruyamment la côte. Là j'ai accéléré pour avoir le plaisir de m'abriter dans la chapelle, pendant qu'ils se faisaient rincer copieusement. Du coup ils étaient moins bavards !

A Ostabat un autre clin d'oeil de cette fin de XXem siècle un peu bizarre. Ce sont les moutons qui se promènent en camion, les hommes vont à pied !

 

Ostabat- St Jean Pied de Port - Lundi 26 mai - 21 kms

Le choc ! Foule, touristes, cars, klaxons, bruits....je suis un martien !

Je vais à l'accueil des pélerins, fier de faire tamponner ma Credential, je fais un tour des librairies pour obtenir les livres du parcours espagnol....car je vais continuer, c'est sûr.

Amitiés ou bises à tous et à toutes pour m'avoir lu.

 

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